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le coaching m'a sauvée

Photo du rédacteur: Marianne DucretMarianne Ducret

Mon fils aîné vient d’avoir 18 ans !


Un cap.



Et les commentaires qui vont avec :

  • Oh le coup de vieux ! Pas trop dur ?

  • Dernière année à la maison ! Ça va vous faire drôle en septembre…

  • Il veut faire quoi ? Bon courage avec Parcoursup !


Et c’est vrai qu’il y a plusieurs choses à gérer en même temps :

  • Le temps qui passe… 6 mois après avoir fêté mes 50 ans, c’est bon, je crois que le message est clair.

  • L’envol d’un enfant. Il nous en reste encore deux, donc le nid vide n’est pas pour tout de suite, mais il y a quand même reconfiguration du système familial.

  • Le stress de l’orientation post-bac. Chez nous, on en a un qui n’a envie de rien et une qui sait exactement ce qu’elle veut et fera ça et rien d’autre. Je ne sais pas ce qui est le mieux…


Une chose est sure : si j’avais eu à gérer ces 3 sujets il y a 10 ans, ça aurait été… compliqué.


Mais entre-temps, j’ai fait un peu de développement personnel (cf l’article sur mon bilan des 50 ans) et je suis devenue coach.


Et c’est dans des périodes comme celle-ci que j’en mesure pleinement les bénéfices.


Car maintenant que mon fils est majeur, je suis de mon côté majeure en maternité.


L’occasion de faire un petit bilan de l’expérience, et de constater qu’il y a clairement eu 2 temps :

  1. J’ai fait la 1ère moitié à l’instinct, avec une approche très protectrice et un chouilla fusionnelle.

  2. J’ai fait la 2ème moitié avec en tête les enjeux d’autonomisation, que j’avais appris pour accompagner des clients et que j’ai transférés sur ma posture parentale.


Une chance pour mes enfants ! Et pour moi…


Car l’approche instinctive était pleine d’amour, mais aussi pleine d’occasions ratées de les laisser expérimenter par eux-mêmes, au risque de se confronter à l’échec, la déception et la frustration.


Mon enjeu éducatif était clair : les préserver au maximum des émotions désagréables.


Donc dire souvent oui, faire à leur place, ne pas les forcer quand ils n’avaient pas envie, etc…


Et puis j’ai découvert les pièges de la posture d’accompagnant, les écueils du sauveur, toutes ces attitudes qui sont remplies de bonnes intentions, mais qui sont loin d’être constructives à long terme.


Et mon enjeu éducatif a changé : leur donner les moyens de réfléchir par eux-mêmes, de trouver des solutions et de les tester, de se dépasser, d’être fier de soi.


Certes, le résultat n’est pas garanti et la prise de risque est plus grande. Il faut trouver le bon curseur pour responsabiliser un ado.


Je me souviens d’un débat avec mon mari au moment du brevet des collèges de mon fils :

  • Mon mari voulait l’inciter fortement à réviser pour obtenir des bonnes notes qui seraient dans son dossier.

  • Pour ma part, ce 1er grand examen sans enjeu majeur était l’occasion de le responsabiliser pour voir comment il s’organiserait et comment il assumerait le résultat.


C’est ainsi que mon fils a identifié ses préférences de travail : réviser à l’arrache la nuit avant l’examen. Pas très confortable pour ses parents, mais les notes furent bonnes, donc que dire ?


Certes, en Terminale, la balance bénéfices/risques est un peu différente ; on ne peut pas le laisser complètement foirer son orientation au nom de l’autonomisation.


Et en même temps, il faut bien respecter ses choix, ses envies, ses appétences.


Ça aide donc énormément d’avoir appris la tolérance et le lâcher-prise quand vous êtes deux parents qui ont fait une prépa et une grande école et que votre aîné, qui a toujours eu des facilités à l’école, vous annonce froidement qu’il ne voit pas l’intérêt de faire des études supérieures et qu’il se verrait bien rester à la maison pour se donner les moyens de devenir pro à League of Legends.


Contre toute attente, un compromis a été trouvé, un cursus motivant a été identifié, un entretien a été réussi (avec finalisation de la préparation la veille de l’entretien, bien entendu), et l’inscription a été bouclée la veille de ses 18 ans, parfaite symbolique.


Et je vois ça comme une grande réussite.


Car là où j’aurais pu être dans le contrôle et le stress, je suis fière d’avoir été dans l’écoute et la confiance.


Là où j’aurais pu être désespérée que mon fils quitte le foyer, j’ai le sentiment du travail accompli et je suis avant tout dans l’excitation et la curiosité de voir ce que sera la suite pour lui.


Et là où j’aurais pu me morfondre des caps successifs pour confirmer ma vieillesse imminente, je me réjouis de la sagesse associée, de la liberté retrouvée, et de la transformation progressive de la relation parentale, avec plus de partage, de parité, de plaisir de se retrouver.

 

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